ENFANTS HAITI

autonomisation des femmes ; égalité Genre ; droits et renforcement de capacités des femmes
 

FEMMES VIVANTES
PARRAINAGES D'ENFANTS d'Afrique, Caraïbes, Europe
 


 

 


LA FEUILLE DE ROGNIER de novembre 2011

 

Chers ami(e)s de « Femmes Vivantes »,

 

Dans peu de temps l’année va s’achever et déjà nous pouvons percevoir la fébrilité qui précède traditionnellement les périodes de fêtes. Les moments de fête, et particulièrement celui de Noël, sont toujours difficiles pour ceux qui sont dans l’amertume du manque, dans la peine de ne pouvoir donner quelque chose de plus que l'ordinaire, à leurs proches. Les mamans de Bangui que nous soutenons font partie de ces populations très démunies qui souffrent dans leur coeur de ne pas avoir suffisamment à offrir à leurs enfants. 
 

Aujourd’hui, « Femmes Vivantes » souhaite initier un nouveau projet pour aider les mamans de Bangui en situation d’urgence, et ce sera sans aucun doute un beau cadeau de Noël que de mettre en route ce projet : la création d’un centre d’alphabétisation doublé d’un centre de formation nutritionnel. Un certain nombre de mamans sont analphabètes ou peu alphabétisées et ces femmes ressentent le besoin d’aider au mieux leurs enfants et leurs proches dans tous les actes de la vie familiale, de la vie communautaire et sociale, mais également au-delà, dans les prises de décision qui concernent le pays. L’une des ministres du gouvernement Bokassa de Centrafrique était analphabète, ce qui ne l’a pas empêchée de participer à la gestion directe du pouvoir ! tout le monde peut et doit pouvoir rayonner à sa mesure au sein de sa communauté, de son clan, de son village, de son pays. L’éducation aide à se forger une place et à faire entendre sa voix. Nous avons donc pensé que ce serait faire œuvre utile que de pouvoir donner aux femmes qui n’ont pas eu la chance de recevoir une éducation appropriée durant leur enfance, d’être éduquées et de pour pouvoir prendre en main leur destinée, celle de leurs enfants et de leurs proches. La formation à la nutrition devrait quant à elle permettre aux mamans de préparer des repas équilibrés et de parvenir par là-même à mieux cerner les enjeux de la santé physique et psychique de leurs enfants et de leur entourage.

 

Bien entendu, « Femmes Vivantes » est toujours en recherche de soutien financier pour monter ce type de projet et compte sur toutes les bonnes volontés qui désireront s’associer à une œuvre humaniste telle que celle-ci. D’avance donc, nous vous remercions pour votre aide et vous souhaitons de joyeuses fêtes.

 

                                  La présidente, Joëlle Ramage



LA FEUILLE DE ROGNIER d’octobre 2011


Chers amis, parrains et marraines,

En juillet 2011 je me trouvais à Bangui, en Centrafrique, chez les sœurs missionnaires de la Fraternité du Cœur de Jésus. L’une des sœurs, Sidonie, m’a proposé de rencontrer les enfants dont elle s’occupe deux fois par semaine, au sein de la concession missionnaire. Je suis allée à ce rendez-vous et là, j’ai vu des mamans et des enfants, affairés à préparer ce jour là un repas, simple mais nutritif. Sidonie m’a expliqué que les missions servent aux enfants un repas essentiel, deux fois par semaine. La plupart des enfants que Sidonie prend sous son aile sont des enfants malnutris ou fortement carencés. La raison principale en est qu'il n'y a pas d'argent à la maison : les mamans sont souvent veuves, parfois ce sont les papas qui sont malades. Certains de ces enfants sont orphelins de père ou de mère, ou orphelins 'totaux'.

La sœur Sidonie fait aussi fabriquer du savon aux mamans de ces enfants, pour qu’elles puissent le vendre sur le marché et payer ainsi leur loyer. La vie est très difficile en Centrafrique où les salaires atteignent pour certaines familles à peine 20 euros, souvent moins. Il faut vivre avec ces salaires très bas et faire vivre toute une famille. Certaines mères, abandonnées par leur mari, sont rejetées par la famille de celui-ci ; elles ne savent où aller, où loger, elles sont abandonnées à leur sort. D’autres, victimes du Sida ou malades sont dans l’incapacité totale de subvenir aux besoins de la famille. On meurt jeune en Centrafrique, l’espérance de vie à la naissance n’atteignant pas 50 ans ; souvent ce sont les grand-mères qui élèvent une floppée de petits enfants, la génération intermédiaire ayant été décimée par le Sida.

J’ai décidé d’accompagner cette sœur courageuse dans son action en lui proposant de faire parrainer les enfants en France. J’ai pris en photo chacun des enfants, recueilli leurs noms. De retour en France, je me suis mise en quête d’un local pour abriter une réunion dans le but de faire parrainer ces enfants, aidée en cela par des amis dévoués à ce type de cause. Il a été très difficile de trouver un lieu d’accueil. Puis un jour une réponse positive est arrivée : Mercédès Vails-Miguet nous prêtait l’un des salons de sa Maison d’Hôtes du Greillon. Mercédès est une femme de cœur qui connaît bien la situation des populations d’Afrique centrale.

Certes, cette première expérience a été modeste, puisque un petit nombre de personnes s'est déplacé, mais l’action a néanmoins été très positive puisque nous avons pu faire parrainer cinq enfants. C’est un début intéressant, et nous entendons bien continuer cette œuvre jusqu’au parrainage complet des 35 enfants.

L’aide ainsi apportée permet de couvrir pour partie les besoins primaires, l’autre partie étant placée pour la constitution d’un capital qui servira plus tard à l’enfant. Ce capital pourra couvrir des frais d’université, de formation professionnelle ou servir à un autre projet.

Je voudrais remercier celles et ceux qui nous ont aidés et continuent à nous aider à faire vivre ce merveilleux projet de parrainage des enfants centrafricains.

La présidente : Joëlle Ramage

 

 
 



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