ENFANTS HAITI

autonomisation des femmes ; égalité Genre ; droits et renforcement de capacités des femmes
 

FEMMES VIVANTES
PARRAINAGES D'ENFANTS d'Afrique, Caraïbes, Europe
 


 

 

La feuille de bananier de décembre 2012

 

Dans la nuit du 17 au 18 décembre, la maman de Kaltouma-Francine et Madina s’est éteinte, victime du Sida. "Nanou" n’avait pas 45 ans et laisse derrière elle six enfants dont ces deux fillettes. Comme de nombreuses femmes, cette maman a été victime de son statut d’infériorité, dans un pays – la Centrafrique - où il est encore quasi impossible de dire à un mari volage de se protéger. Comment en effet imaginer qu’une épouse puisse demander le port du préservatif à son mari ? C’est proprement inconcevable. Le sort de nombreuses femmes est ainsi scellé dans l’acceptation silencieuse et le fatalisme… Une vérité cruelle et traumatisante apparaît alors : les enfants sont les premières victimes du Sida. « Victimes, ils ne le sont pas seulement par le tribut effrayant qu'ils payent à la mortalité (230 000 décès en 2011), ils le sont aussi parce que des générations d'adolescents survivants sont non seulement orphelins, mais aussi responsables de leurs frères et sœurs, chefs de famille, sujets à une intense vulnérabilité économique et sociale » rapporte Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA.

 

Beaucoup de familles n’arrivent plus à faire face lorsqu’elles doivent s’occuper des enfants de leurs frères ou leurs sœurs, décédés du Sida. En raison du nombre toujours plus élevé d’adultes malades, beaucoup de réseaux familiaux sont incapables de prendre en charge des enfants supplémentaires. Les structures familiales élargies sont à bout de force. Dans de nombreux pays du continent où la prévalence du Sida est élevée, ce sont les grands-parents qui sont à la tête de la famille, puisque la génération intermédiaire des fils et des filles est décimée. Ces familles ne peuvent plus répondre adéquatement aux besoins de ces enfants à charge, notamment en matière alimentaire.


Le Sida exacerbe les nombreuses carences d’une Afrique déjà exsangue. Elle accroit considérablement la pauvreté sociale et place les orphelins dans une situation désastreuse.

Un rapport récent de l’UNICEF « les générations orphelines d’Afrique » confirme que les enfants orphelins se retrouvent dans des situations alarmantes car, en plus du traumatisme causé par la mort de l’un de leur parent ou des deux parents, « ils ont tendance à être plus pauvres et en moins bonne santé que les enfants non orphelins. Leur développement cognitif et affectif est plus souvent perturbé, ils risquent davantage de ne pas aller à l’école et d’être victimes des pires formes de travail des enfants. Les stratégies ultimes de survie, qui consistent par exemple à manger moins et à vendre ses biens, ne font qu’accroître la vulnérabilité des adultes et des enfants ».

 

Vous ne connaissez pas personnellement Jeannette, une petite fille handicapée, Marie-Neige, Gemima ou Kestia dont les mamans  sont malades du Sida, ou Sylvie dont le papa est handicapé, mais vous n’ignorez rien du sort difficile de ces enfants d'Afrique, pauvres et sans avenir serein.

 

L’une des formes les plus accomplies d’aide directe à ces enfants nécessiteux est le parrainage. Ainsi, les enfants peuvent rester dans leurs familles. Une partie de l’aide financière va aux besoins de base, l’autre  est épargnée pour l’avenir de l’enfant. Ainsi, de nombreux orphelins qui seraient sinon séparés de leur famille, pourront rester au sein de cette dernière.

 

L’association « Femmes Vivantes » propose le parrainage d’enfants défavorisés de Centrafrique. N'hésitez pas à vous informer auprès d'elle  (rubrique "parrainer"). D’avance merci.

                                                                                                             

La présidente, Joëlle RAMAGE

La feuille de bananier d'octobre/novembre 2012

Je voudrais vous parler aujourd'hui du sort des handicapés en Afrique. Selon l’UNICEF, les informations recueillies dans les pays d'Afrique laissent à penser que 5 à 10 pour cent de tous les jeunes Africains grandissent avec des handicaps. Les principales causes, en plus des maladies génétiques ou de complications lors de l’accouchement, en sont la poliomyélite, la rougeole, la méningite et le paludisme, ainsi que des soins prénatals et post-natals insuffisants et une mauvaise alimentation entraînant un retard de croissance. À ce jour, 25 des 55 pays africains n’ont toujours pas ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées, laquelle stipule notamment que les enfants handicapés ont le droit d’être protégés contre toute forme de discrimination et contre la violence, et qu’ils doivent avoir accès à l’éducation et aux services de santé. Tout État signataire s’engage à promouvoir l’égalité des chances pour les handicapés. Mais dans les faits, les choses sont bien différentes : la marginalisation et l'ostracisation dont sont victimes les handicapés sont monnaie courante, le handicap étant souvent liés à l'idée qu'il est une conséquence directe d'une malédiction ou de la sorcellerie, ou encore d'une punition divine.

 

En Afrique, l’insertion sociale passe par les deux piliers fondamentaux que sont le travail et le mariage. Si une personne handicapée ne peut se déplacer, elle restera à jamais un poids pour sa famille et pour sa communauté. Si, en revanche, elle a la possibilité de se déplacer, de sortir de chez elle, elle aura plus de chance de trouver un travail, de se marier et d'avoir des enfants. De ce fait, elle aura plus de facilités pour s’insérer dans le tissu social. Car, en Afrique, il est important de fonder une famille pour être accepté par les « gens normaux ».

Seulement, au plan pratique, il n'y a pas beaucoup de solution pour que les personnes handicapées puissent se déplacer facilement : souvent les fauteuils roulants ne sont pas adaptés, dans des pays où l'on trouve plus de routes défoncées ou ensablées que de bitum. Les handicapés préfèrent utiliser des tricycles car ils peuvent, de cette façon, « pédaler avec leurs mains ». Cependant, un tricycle représente un véritable coût, car il faut débourser l'équivalent de dix années de travail et rares sont les personnes qui peuvent se permettre cet achat. Par ailleurs, l’Etat se désengage du social, faute d’argent.

Ce sont généralement des associations caritatives et des fondations qui se cotisent pour les offrir aux démunis.

Femmes Vivantes s'est engagée sur la question des Handicapés. Si vous souhaitez l'aider concrètement dans l'achat d'un tricyle pour une personne handicapée, vous pouvez envoyer vos dons. Ils seront utilisés exclusivement à cette fin. D'avance merci.

 

La présidente : Joëlle Ramage


La feuille de bananier de Septembre 2012

« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir comme des idiots » disait Martin Luther King. Comme ces propos sont justes !

Notre alter ego, cet Autre qui est loin de nous, est notre frère, et nous devons apprendre à vivre avec lui, à le connaître. Car tout comme nous, cet Autre a des joies, des soucis, des difficultés, il a des sentiments et il souffre de la même manière, exactement de la même manière.

Cet Autre, ces Autres, ce sont par exemple nos frères Pygmées dont je vous parlais dans la feuille d'août. A Femmes Vivantes, nous aurions la volonté de monter un micro-projet en santé pour les Pygmées du campement de N'Gotto de la Lobaye. Il n'y a pas besoin de très gros moyens pour parvenir à des résultats concrets. Nous aimerions intervenir dans le domaine de l'hygiène qui est une composante essentielle de la santé.

Ceci m'amène à vous parler des parasitoses qui affectent ces populations, comme la puce-chique qui ravagent leurs pieds et les laissent handicapés, ou le Pian : le Pian, infection bactérienne qui défigure les Pygmées, les désocialise et dont ils meurent encore parfois, trouve sa cause dans une mauvaise hygiène de base ; mais si cette affection n'est pas prise en charge sur le plan sanitaire, elle entraîne le délabrement physique de l'individu. Quasiment aucun programme de santé n'a été mis en place pour éradiquer sérieusement ce fléau. Le Pian est une maladie des zones marginalisées. « Là où s'arrête la route commence le Pian » disait un spécialiste de cette affection. Il semble d'ailleurs qu'aux yeux des bailleurs, l'éradication du Pian soit d'un coût trop élevé au regard de sa faible charge de morbidité, d'où sa disparition des programmes d'aide en santé publique. Les difficultés d'accès aux soins ne sont que l'une des manifestations discriminatoires les plus visibles dont souffrent les Pygmées. Les cartes de prévalence de certaines endémies comme le Pian correspondent souvent avec les territoires d'ethnies marginalisées. Le Pian apparaît comme l'indicateur médical de leur discrimination.

Le déni de leurs droits à la santé est illustré par les propos du docteur Gérard Salomoné, médecin : Les Pygmées sont « moins bien soignés que les gorilles des réserves dont on les a expulsés ; en effet, à un jet de souche des scieries éco-certifiées et éco-labellisées « gestion durable », les Pygmées tombent comme des mouches. Victimes d'un isolement social, les Pygmées sont aussi victimes d'un isolement sanitaire. Il n'ont quasiment jamais eu accès à aucun système de santé. Personne ou presque ne va les soigner ».

 

Femmes Vivantes aimerait pouvoir faire un don aux soeurs missionnaires colombiennes qui s'occupent des Pygmées du campement de N'Gotto dans la Lobaye, pour permettre d'engager un programme d'aide à la formation des femmes en hygiène de base ; ce programme représente un coût approximatif de 300 euros et consisterait à faire intervenir un 'agent de santé communautaire' deux ou trois heures par jour durant six mois pour expliciter aux mamans Pygmées les rudiments de l'hygiène de base et leur montrer de quelle manière soigner les plaies des personnes infectées.

Par avance, je vous remercie pour le don que vous voudrez bien faire à Femmes Vivantes pour pouvoir monter ce programme de santé, que nous souhaitons réaliser en collaboration avec les soeurs missionnaires colombiennes de N'Gotto (en collaboration avec les guérisseurs traditionnels).
 

La présidente : Joëlle Ramage

 
La feuille de bananier d'août 2012

 

Histoire des Droits de l’Homme, pas du Pygmée

Dans l’échelle des valeurs sociales et mentales de la plupart des voisins des Pygmées, ceux-ci se situent entre le chimpanzé et l’Homme. C’est ainsi. Ils n'ont d'ailleurs, en général, pas de carte d'identité.

Les exceptionnels programmes d’éducation menés auprès d’écoliers et d’adultes "Grands Noirs" pour faire évoluer les mentalités, ne changent guère la donne.

Traités comme des serfs, voire comme des « biens » par les populations, généralement bantous, les Pygmées sont PARTOUT victimes de graves violations des droits de l’Homme, dans les huit pays où ils vivent, de la façade atlantique à la région des Grands Lacs.

Les pires violations (meurtres, viols, tortures,...), guerre permanente oblige, sont surtout situées au Congo et en RDC (ex Zaïre), pays où les populations Pygmées n'y ont jamais été recensées.
Leur éventuelle disparition du paysage n’émeut pas vraiment.

Les autres violations (servage, violences physique, spoliation, mépris, injustice,..) sont unanimement répandues partout où vivent les Pygmées.

Oubliés de l’Histoire, abandonnés par les Etats, les Pygmées n’ont droit en général à rien...
...Ni école, ni dispensaire, ni justice, ni droits civiques, ni même accès à la pompe à eau du village.
Considérés comme des sous-hommes, ils sont absents de tous les secteurs, économique, politique, culturel.

Les rares programmes les concernant consistent toujours à les sédentariser (éducation, agriculture, élevage), au lieu de viser à les maintenir, et c’est encore parfois possible ( !), dans des forêts préservées.

Ainsi, encensés par les grandes ONG de sauvegarde de l’environnement pour leur culture de la conservation de la nature, les Pygmées n’en sont pas moins expulsés – sans ménagement ni indemnisation des forêts de leurs ancêtres en raison de la création de réserves et de parcs nationaux, au Congo, au Zaïre, au Cameroun….parfois protégées par ces mêmes ONG !!!

Etant donné l’ « accueil » pour le moins odieux qui leur est réservé hors de leur forêt, nombreux sont ceux qui pensent comme ce Pygmée qui a décidé de retourner y vivre avec toute sa famille : « C’est vrai que les éléphants, les buffles et les antilopes, nos cibles favorites, ont été décimés. Mais tout n’a pas disparu. Nous allons nous recycler dans la chasse aux taupes, aux boas….Nous ne pouvons pas vivre avec des gens qui ne nous aiment pas et qui se moquent de nous. »



Femmes Vivantes se préoccupe du sort des populations Pygmées. Nous oeuvrons en partenariat avec les soeurs missionnaires colombiennes (originaires de Colombie), présentes dans la province de N'Gotto en Centrafrique, pour tenter d'apporter un minimum de soins à ces populations laissées en marge de la société des Hommes.

Si vous voulez vous associer à notre action, faites un don à Femmes Vivantes, qui sera intégralement reversé au profit du campement de Pygmées de N'Gotto - notamment - par le biais des missionnaires colombiennes (don défiscalisé à hauteur de 66%).

D'avance merci.


La présidente : Joëlle Ramage

 

La feuille de bananier de juillet 2012

 

Cher(e)s ami(e)s, parrains et marraines,

 

Nous rencontrons malheureusement beaucoup d'incrédulité ou d'indifférence autour de nous à propos des appels que nous lançons pour obtenir, ne serait-ce qu’un soutien moral dans nos actions. La plupart des petites associations sont confrontées aux mêmes difficultés. Mais nous mentirions si nous disions que nous ne recevons pas tout de même quelques encouragements. Rien ne doit en effet nous décourager et nous devons rester positifs. Car, en dépit du peu de parrainages que nous avons enregistrés cette année, nous arrivons à redonner espoir à quelques enfants en leur permettant d'aller à l’école, d'être nourris correctement et de pouvoir être soignés. Je suis donc absolument convaincue que la force ne doit pas nous quitter et que nous devons rester optimiste pour continuer la mission qui est celle de parrainer toujours plus d'enfants. Il est difficile en effet de ne pas rester vigilant et combatif quand on sait les conséquences qu’encourent les enfants s’ils n’ont pas reçu une éducation qui leur permettra de devenir demain des hommes capables de prendre leur destin en main et de devenir des êtres accomplis. De même qu'il est difficile de ne pas rester éveillé quand on sait qu'un enfant malnutri aura peu de chances de mener une vie dans de bonnes conditions. Il est tellement agréable de regarder les enfants s'amuser et rire, mais si difficile d'imaginer les difficultés de la vie qu'ils vont devoir affronter tout au long de leur parcours, dans des contextes où il faut se battre au quotidien pour tout. Je vois surtout le cas de ceux qui ont perdu leurs parents, ou dont les parents sont malades ou handicapés. Je vois aussi le cas de ces mères de familles qui sont marginalisées et exclues du cercle familial car elles sont porteuses de "la" maladie (le VIH/sida). A ces gens là, à ces miséreux, la vie n'est que violence. A ce propos, j'entends ce que dit l'une d'entre elles : « Quand vous vous réveillez le matin sans savoir où aller, avec rien à donner à manger à vos enfants, ça c’est de la violence. Quand vous êtes obligés de vous battre pour défendre le peu que vous avez, ça c’est de la violence. Quand tous les jours vous êtes obligés de baisser la tête, fermer les yeux, vous taire, ça c’est de la violence. Quand vous êtes malade et que l'on vous rejette avec vos enfants, que vous ne savez plus où aller, çà c'est de la violence ».
Telle est la réalité affrontée par ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté, lorsque la maladie frappe ou lorsque le manque de moyens matériels pour satisfaire les besoins essentiels est subi et renforcé par une profonde exclusion sociale et un déni des droits, liés à la non reconnaissance de la dignité humaine : « L’absence de sécurités de base conduit à l’extrême pauvreté quand elle affecte simultanément plusieurs domaines de l’existence, quand elle se prolonge et quand elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de réassumer ses responsabilités dans un avenir prévisible »
(Rapport Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, 2010.)

 

Les défis d'une petite association sans soutiens financiers véritables comme Femmes Vivantes sont énormes mais quand on est engagé dans l'aide aux autres, il devient impossible d’abandonner la lutte. Aider un enfant, une femme, une famille, à sortir de la misère est le but de Femmes Vivantes, en tout cas une obsession pour ma propre vie.

 

La présidente : Joëlle Ramage

 

LA FEUILLE DE BANANIER DE JUIN 2012


Chers ami(e)s,

Je reviens d'un pays difficile : la Centrafrique. Pourquoi difficile ? Parce qu'on a le sentiment obscur qu'il sombre un peu plus. Quand on s'aventure dans les quartiers de Bangui, on touche vraiment du doigt la misère, alors ne parlons pas des provinces où la détresse est encore plus visible, plus prégnante : la plupart des enfants sont malnutris, ne mangeant qu'un peu de manioc avec du piment, une fois par jour ou seulement les feuilles de manioc ; l'apport en protéines est quasi absent, la viande étant inaccessible pour les foyers. Les enquêtes effectuées par les grandes ONG montrent une augmentation chronique du phénomène de la malnutrition depuis 2010, dont les principales victimes sont les enfants. Le taux de mortalité infantile atteignait 98,38 pour mille en 2011. C'est sans compter les autres facteurs de morbidité : infections pulmonaires aigües, VIH/Sida, paludisme, diarrhées (environ 2500 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année à cause de diarrhée, 90% de ces décès étant directement imputables à la mauvaise qualité de l'eau, à un piètre assainissement et au manque d'hygiène ; la diarrhée de la petite enfance contribue à la sous-alimentation, au retard de croissance et au rabougrissement qui sont associés à la malnutrition, mais aussi à un développement cognitif réduit à long terme).
 

Les mamans de ces enfants sont impuissantes à donner ce qu'il faut à leurs petits pour qu'ils puissent se développer sainement. Elles sont souvent seules, isolées, abandonnées de leur homme, de leur mari, rejetées par la famille. Mais elles sont acharnées à vivre et à faire vivre. Elles vont au champ chaque jour, femmes laborieuses, mères-courage, s'échinant sous le soleil de plomb, courbées par le labeur, avec souvent, dans le dos, le dernier enfant. J'ai été planter du manioc avec l'une d'elle : seule avec cinq enfants, abandonnée par le père de ceux-ci, elle est le prototype même de la femme africaine dans toute sa pugnace détermination. Après le champ elles font le ménage, la lessive, s'occupe des enfants, vont puiser de l'eau, faire les courses... Le soir tombe et elles sont encore debout.

Pour intolérable qu'elle soit, ces situations nous paraissent « lointaines » et d'autant plus éloignées de nos préoccupations que nous traversons pour beaucoup, dans notre propre pays, maintes difficultés pour boucler les fins de mois. La différence est qu'en Centrafrique et dans la plupart des pays du continent, la question majeure est celle de la survie : une alimentation déficitaire en protéines, des soins primaires inexistants, et la mort n'est pas très loin notamment pour les jeunes enfants. L'espérance de vie à la naissance est faible : elle n'atteint pas les cinquante ans et les tam-tam de deuils raisonnent tous les soirs dans Bangui.


On ne peut cependant se résoudre à n'être que des spectateurs lointains. Agir contre la détresse humaine est le devoir de tout Homme qui possède quelques valeurs altruistes. Il y a plusieurs façons d'entrer en action : le parrainage en est un, c'est en tout cas l'une des manières les plus efficaces de donner à un enfant une chance de vivre plus décemment et de pouvoir assurer son avenir ; cependant tout le monde ne souhaite pas s'investir de cette manière, dans une relation individuelle. Je vous propose donc aujourd'hui une solution alternative au parrainage individuel : le parrainage global. Il s'agit non plus de parrainer un enfant seul, mais un groupe d'enfants. Le principe est sensiblement le même : au lieu de soutenir un seul enfant, on soutient un groupe d'enfants en faisant un don mensuel régulier, pour couvrir les besoins primaires de l'ensemble du groupe : la nourriture, les soins (consultation, médicaments, couverture vaccinale, hospitalisation), les frais de scolarisation, les frais vestimentaires. Ainsi, je vous propose de parrainer les enfants de N'GOLA, il s'agit d'un groupe d'une soixantaine d'enfants du quartier PK10 de Bangui, dont la plupart sont scolarisés chez les missionnaires de la Fraternité. Ces enfants sont tous en très grande difficulté, orphelins ou issus de famille très démunies.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur ces enfants et sur le parrainage global, mais aussi sur le parrainage individuel, n'hésitez pas à m'appeler. D'avance je vous remercie.

 

La présidente : Joëlle Ramage


La feuille de bananier de mai 2012

Cher(e)s ami(e)s de Femmes Vivantes,


En République centrafricaine, la mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 171 pour mille. L'extrême pauvreté d'une grande partie de la population a des répercutions importantes sur l'accès à l'alimentation, à l'eau, aux soins de base, à l'éducation, et à la reconnaissance même de l'existence de l'enfant, en quelque sorte à son droit à l'identité.

La malnutrition est un problème grave : 48% des enfants souffrent de malnutrition aigüe ou chronique. En raison de la pauvreté qui prévaut dans le pays, les familles n’ont pas les moyens de se nourrir convenablement. Cette alimentation inadaptée entraîne, bien souvent, des insuffisances pondérales ainsi que d’importants problèmes de croissance (cf. rubrique "malnutrition versus faim")


Dans un contexte socioéconomique désastreux, les familles en très grand dénuement n'ont également pas les moyens d'annoncer les naissances aux autorités. Le coût des enregistrements, les différentes crises militaro-politiques et l’absence des services d’état-civil dans certaines régions sont autant de facteurs qui n'incitent pas les familles à procéder à l'enregistrement de la naissance de leurs enfants.

Or, il faut savoir que sans certificat de naissance, le droit d'identité des enfants n’est pas respecté. En effet, ils ne sont pas reconnus en tant que membre à part entière de la société et apparaissent dès lors comme invisibles aux yeux de la collectivité. Souvent ce sont ces mêmes enfants qui sont victimes d'abus, tels que le travail forcé, la prostitution, les mariages précoces, le trafic, la traite, etc.

Les enfants ont des Droits, le droit à l'alimentation en est un, le droit à s'épanouir convenablement, à être éduqué, à être reconnu en tant que tels en sont d'autres.

Femmes Vivantes est très attentive au sort des enfants malnutris, comme au sort des enfants des rues. Notre organisation travaille en partenariat avec les missionnaires locaux et réalise un travail concret et sérieux pour les enfants.

Vous pouvez nous apporter votre aide en faisons un don. Le geste de générosité auquel vous aurez consenti nous permettra d'aider les familles à donner à l'enfant la possibilité d'être nourri, éduqué, vêtu et d'avoir un toit ; il permettra aussi à l'enfant d'être reconnu.

Votre don pourra bénéficier d'une défiscalisation (cf. rubrique)

Merci.


 

La présidente : Joëlle Ramage

La feuille de bananier de mars 2012


 

Cher(e)s ami(e)s de Femmes Vivantes


Vous allez bientôt remplir votre déclaration d'impôts. C'est un moment propice pour réfléchir au geste d'humanité que vous pourriez engager... pour aider au montage d'un projet consacré aux populations en grande détresse en Afrique par exemple, ou donner un avenir à un enfant en le parrainant.

Femmes Vivantes a pour vocation d'aider les plus démunis, femmes et enfants notamment, à préserver un quotidien très précaire, en donnant à chacun la possibilité de se nourrir, d'avoir un toit et d'être alphabétisé.

Les associations ont beaucoup de mal à trouver des fonds, même modestes, pour élaborer des projets ou offrir une aide directe aux personnes en difficulté.


En remplissant votre feuille d'impôts, pensez aux petites associations qui oeuvrent avec grande difficulté sur le terrain pour essayer d'atténuer la détresse humaine, mais qui n'en font pas moins un travail considérable.

Le don que vous ferez sera soumis à défiscalisation (voir la rubrique "faire un don").



Au nom de l'association Femmes Vivantes, je vous remercie par avance pour votre geste de générosité.

 


La présidente, Joëlle Ramage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 



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